Qui découvre les effets néfastes de la privatisation des crèches ?
Publié le par pour Al
Wilfried Lignier, sociologue, revient dans un bref article sur la "panique morale" qui entoure les conditions de vie des enfants dans les crèches. Deux enquêtes journalistiques parues en début d’année documente la privatisation du secteur, les logiques de rentabilités qui ont pris le pas sur l’épanouissement et même la sécurité des enfants. L’article du sociologue revient sur l’identité des parents qui s’offusquent des mauvaises conditions d’accueil en crèches : plutôt des classes supérieures et libérales, qui ont tendance à critiquer l’État et la médiocrité du service public.
Si différents syndicats et collectifs s’organisent déjà autour de la question (voir "Pas de bébé à la consigne"), le combat des crèches apparaît toujours plus – en sus d’une lutte pour de meilleures conditions de travail dans un secteur féminisé – comme un combat entre deux visions de la société. Une lutte capable de grossir les rangs de celleux qui comprennent et défendent l’importance de la collectivisation, le prix de l’inestimable, le service public. Une occasion pour mobiliser plus largement que les quelques gauchistes convaincux que nous sommes en partant du statut de parents (qui sont d’ailleurs aussi des travailleurEUses qui acquièrreront ainsi des compétences mobilisables sur d’autres luttes ?) Une lutte qui mérite du temps, le énergie et de l’enthousiasme ? Un possibilité de resserrer les liens entre syndicats et mouvements féministes comme cela a l’air de fonctionner pour nos camarades basques ?
L’article complet "Vos bébés vous feront aimer l’État" est disponible sur le média AOC.